Nous, peuple des voix

Michel Gaillot, philosophe et critique d’art, aborde dans ces essais le rapport de l’art au politique (la question de la “communauté”, de “l’être-en-commun”, de “l’être-avec”).
Ce livre rassemble cinq textes que le philosophe et critique a écrits depuis 1992 pour des conférences et des publications dans des revues d’art :
    • L’art, phénoménologie des “choses tues” (1992),
    • Nous, peuple des voix (1995),
    • L’identité : entre fragmentation et globalisation (2000),
    • Pratiques artistiques collectives d’aujourd’hui (1999),
    • “Copyright” ou “copyleft” ? Remarques sur la notion de “propriété intellectuelle” en général, et en particulier sur sa remise en question dans l’environnement numérique (2001).

“Qu’en est-il du sens, quand désintoxiqués du besoin de le dériver d’une substance suprême (Dieu ou Nature) ou de se le proposer comme destin (Histoire ou Progrès), nous nous retrouvons confrontés non pas à son absence, mais à son “ouverture” ou à son caractère essentiellement “problématique”, indécidable ou inappropriable ? Délestés des modèles traditionnels ou théologico-politique, nous n’aurions plus en somme que les “perspectives” singulières de l’avec ou du nous, de leur vérité, dissémines et partagés dans les voix toujours singulières et irréductiblement plurielles ou multiples qui l’exposent. Et c’est pourquoi aussi les essais présentés ici ne cessent en leur fond de parler du rapport de l’art au politique, mais dans un sens tout autre que celui de l’engagement de l’art dans la politique, comme c’était encore massivement le cas dans la modernité, c’est à dire en un sens où l’art serait peut-être aujourd’hui, mieux que la politique elle-même (qui semble se dissoudre aujourd’hui dans le seul pouvoir du marché et du “libre échange”), capable de prendre la mesure de cet inachèvement constitutif et originaire de l’être ensemble et du sens.”

Edité par Ville de Vénissieux. Vénissieux , 2002

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